Peggy, artisane savonnière et créatrice de la marque ” Savon d’ICI “

Notre histoire avec Peggy (créatrice de Savon D’ici) remonte à bien avant l’ouverture de la boutique et même bien avant le lancement du projet d’épicerie vrac.

Andréa ayant eu l’occasion de travailler avec Peggy dans “sa vie d’avant“,

il était inconcevable pour nous de ne pas travailler à nouveau avec cette femme : d’abords parce que c’est une très belle personne avec de belles valeurs que nous partageons évidemment, un cœur gros comme ça et que c’est une artisane vraiment très douée dans ce qu’elle fait !

Aujourd’hui, on vous emmène dans les coulisses de la fabrication des meilleurs savons solides de la Normandie, à Sainte-Marie-des-Champs.

Week-end de portes ouvertes chez Savon d’ICI

C’est à l’occasion d’une porte ouverte que Peggy organise ponctuellement que, nous avons eu l’opportunité de découvrir les coulisses de la fabrication des savons solides, normands et sans cochonnerie dedans.

Si vous avez la possibilité de participer à une de ses portes ouvertes, foncez ! Ça vaut vraiment le coup d’œil.

Une fois la désinfection des mains faites, nous flânons dans la pièce le temps que Peggy salue les arrivants.

Il y a toujours un grand sourire qui se lit dans ses yeux et elle a un mot gentil pour, chacune des personnes qui entre.

L’ambiance est très familiale, on dirait que chacun se connait.

Peggy invite généralement quelques copines créatrices/artisanes durant ce week-end d’animation, dont ” Du Vent dans les Bottes ” : des fleurs bio, locales et de saison ! Un vrai coup de cœur !

Une savonnerie ou une cuisine ?

Quand on jette un œil autour de nous, il y a de quoi se demander si nous ne sommes pas dans une cuisine :

Des grosses marmites, un blender, des ustensiles compliqués…

À vrai dire, la fabrication de savon c’est un peu comme de la cuisine mais avec plus de précautions :

Protection et masque obligatoire !

C’est pour ça que lorsque Peggy est en production, elle ne reçoit personne dans son atelier.

Ça fera 8 ans cette année que notre savonnière préférée s’est lancée dans cette aventure.

La crise de la quarantaine ajouté au faite qu’elle avait besoin d’être en phase avec ses valeurs, Peggy s’est formée dans le berceau de la savonnerie (le sud est) et a mis une année à formuler ses recettes.

Quelle technique de fabrication de savon ?

Peggy a choisi de fabriquer ses savons sous saponification à froid notamment parce à froid (environs 35 à 40°) il n’y a pas de dégradations des huiles. Huiles que Peggy source autant qu’elle peut au niveau local. Les savons en saponification à froid sont également plus riche en glycérine naturelle que les savons “à chaud“.

L’autre avantage du savon solide contrairement au liquide c’est que : le corps gras va se transformer en savon sous l’action de la soude, il va se solidifier alors que pour le liquide, la potasse nécessite des conservateurs.

Au passage, Peggy ne manque pas de nous faire un rappel sur ce qu’est un VRAI et BON savon de Marseille (vert, marron ou jaune contrairement au blanc qui est bourré d’huile de palme ou de suif de boeuf…). En citant les quelques VRAIES savonneries marseillaises qui existent encore : Fer à cheval en fait parti, c’est d’ailleurs cette marque que nous vous proposons en boutique.

La Fabrication

Ensuite c’est parti pour l’explication de la fabrication :

Préparation de la soude caustique avec l’eau déminéralisée (comme ça, pas d’interaction avec les minéraux). Faire fondre le beurre (30 à 65% de beurre de karité selon les recettes). Pendant ce temps tous les ingrédients passent à la pesée (une savonnière parle toujours en poids de ses ingrédients), le surgras (les huiles non transformées en savons), le miel …

Rassembler les matières dans une bassine, émulsionner, mixer : Il faut aller vite car le savon épaissi rapidement.

La réaction est spontanée et irréversible

Vient le moment d’ajouter les huiles essentielles et/ou le lait et mélanger au fouet pour ne pas casser les matières nobles. Remplir de grosses caisses, les empiler et les couvrir d’une couverture afin que la température baisse doucement.

24, 48 ou 72h plus tard, c’est le découpage en pain de 1kg ou en quelques grammes (sous la forme de savon “traditionnel”).

Puis, vient le temps de la cure : 4, 6 ou 8 semaines selon les recettes là encore.

Plus il y a de lait dans le savon et plus la cure dure longtemps (plus d’eau à perdre)

La cure se fait dans une salle exprès ou la température et l’hygrométrie sont contrôlées.

Puis après?

Et là, vous croyez que c’est fini, mais non. Il reste encore à s’occuper “d’écraser” les petites crêtes pour que les savons soient vraiment parfaitement finis ainsi que, la mise en boîte avec le report des numéros de lot et/ou date. (parce que l’ANSM = Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé exige une traçabilité de chaque produit durant toute la vie de l’entreprise. Toutes les recettes sont vérifiées par un toxicologue avant mise sur le marché )

Le métier de savonnière est un métier qui n’est pas industrialisable selon Peggy puisque se sont l’œil et la main qui font la différence !

Et c’est justement cette différence qu’on apprécie tant.

Alors maintenant, lorsque vous vous doucherez avec Paul, Apolline ou Marius, vous penserez à tout le travail qu’il a fallut pour en arriver là.

Nous espérons que la visite des coulisses de la fabrication des savons solides avec 0% de cochonnerie dedans vous a plu.

On vous laisse avec quelques images du lieu.

À très vite pour une prochaine visite.