Nous avons tous eu des idées reçuessur le vrac. Il y a même encore, parfois, des gens autour de nous qui en ont.
Alors, nous avons voulu casser cesaprioris en vous expliquant pourquoi elles ne sont pas fondées et en détaillant les raisons
qui nous poussent à ces fausses croyances.
Cet article est à partager sans modération à votre entourage encore septique sur le vrac !
1 – 1ère idée reçue : Les courses en vrac c’est cher !
Tant qu’à faire, rentrons tout de suite dans le vif du sujet avec la première idée reçu sur le vrac. L’argent ! Nous l’évoquions un peu ici : article sur L’envers du décors d’une boutique vrac et aussi dans d’autres articles parce que pour nous, la valeur des choses ce n’est pas tabou, au contraire. Vous le savez bien maintenant, nous aimons être claires avec vous.
Pour le vrac en épicerie comme pour d’autres magasins, vous aurez plusieurs qualités de produits et donc plusieurs tarifs. Si vous consommez des marques « discount », sachez que vous n’en trouverez pas au Bon Endroit.
Vous souhaitez comparer les prix ? Alors il faut comparer ce qui est comparable, c’est-à-dire des produits équivalents à des qualités équivalentes avec des labels équivalents.
N’oublions pas non plus que les charges sont différentes pour les magasins :
selon les statuts nous n’avons pas tous les mêmes avantages ou inconvénients,
ni les même frais de fonctionnement et
les méthodes de négociations des tarifs sont également différents. Ici, on ne négocie pas avec les producteurs locaux (et on ne l’écrit pas juste pour faire joli mais on s’y tient.)
Maintenant qu’on a posé ça là, on va pouvoir passer aux autres idées reçues sur le vrac.
2- Deuxième idée reçue sur le vrac : Le vrac c’est sale !
Pendant notre projet, nous avons fait le tour de l’offre vrac qui existait dans le coin ou plus loin et à chaque visite dans une autre épicerie vrac, ce n’est pas l’hygiène qui nous a marqué mais l’organisation et les installations particulières. (et surtout l’accueil chaleureux de nos futurs confrères !)
La vente de produits dénués d’emballage nécessite une présence constante de la part d’une personne qui explique et aide la personne à se servir si besoin.
Même lorsqu’on a l’habitude de se servir en vrac, nous ne sommes pas à l’abris de « dégâts » (oui oui, ça nous arrive même à nous !) mais la plupart du temps, l’épicier ou l’épicière sera réactive pour nettoyer et remettre au propre la boutique.
Sauf si vous passez un samedi après-midi en plein rush une heure avant la fermeture et que nous sommes seules en boutique… Là, c’est vrai que c’est plus délicat.
MAIS, sachez qu’avant d’ouvrir cette boutique, une des épicières a fait des études d’infirmière.
Imaginez la formation hygiène intense et la lavage de cerveau justement à propos du lavage de mains, de la notion de « sale » et « propre »… Autant vous dire que nos alternants ont eut du mal à saisir le sens de la phrase “ tu peux utiliser un chiffon propre « sale » “!
En plus de cette formation, une autre plus axée sur l’alimentaire (HACCP) a aussi été validée et transmise à l’équipe afin que nous respections tous les mêmes règles d’hygiènes.
Contrairement à la réglementation qui ne légifère pas encore tout à fait ce mode de vente, (nous avons une obligation de résultat et non de moyen), en boutique, nous n’avons pas attendu de texte légal pour appliquer nos protocoles d’hygiènes mis en place grâce aux règles de bonnes pratiques d’hygiènes transmises lors des différentes formations suivies et grâce à la mise à jour régulière des protocoles préconisés par le Réseau Vrac.
Ajoutez à cela que la crise sanitaire a rendu le lavage de main de tous obligatoire avant le service et ça c’est également une bonne chose. Même si chaque ustensile est changé, nettoyé et désinfecté régulièrement, le lavage de main reste la base de l’hygiène.
3 – Acheter en vrac ? On ne sait même pas ce qu’il y a dedans :
Pour cette troisième idée reçue…c’est vrai et c’est aussi vrai pour la baguette que vous achetez chez le boulanger, le plat que vous commandez au restaurant et la barquette de salade de surimi chez le traiteur.
Petite parenthèse : C’est d’ailleurs dans ces cas où l’affichage des ingrédients n’est pas à la vue du client que les fournisseurs -grossistes industriels- en profitent pour mettre des ingrédients qui sont controversés ! Si vous avez envie d’aller plus loin et que vous avez un peu de temps devant vous, nous vous conseillons de visionner cette interview de Christophe Brusset : L’agroalimentaire vu de l’intérieur
La réglementation actuelle est différente des produits pré-emballés que pour des produits en libre-service/en vrac. Néanmoins, la liste des ingrédients doit être consultable à la demande du client.
En boutique, vous pouvez directement lire les étiquettes apposées sur les bacs, silos et bocaux qui vous indiqueront la liste des ingrédients, des allergènes, la provenance, le numéro de lot et la Date de Durabilité Minimum (DDM) en plus du prix. (Oui, vous avez bien lu : un numéro de lot est également indiqué sur les contenants ! Parce que nous vendons les produits sans emballage mais nous assurons quoi qu’il arrive une traçabilité en cas de problème avec un produit.)
Depuis plusieurs mois vous pouvez également trouver toutes les informations de compositions, les conditions de conservation, de préparation des produits et parfois les valeurs nutritionnelles, directement sur la fiche produits comme pour les biscuits apéritifs au comté de DAO par exemple.
Pour savoir ce qui est bio ou pas : Une petite pastille verte sur les produits qui le sont. (en général, les produits qui n’ont pas cette pastille sont des produits locaux qui sont tout de même biologiques ou en cours mais pas certifiés)
4- Dernière idée reçue sur le vrac : Les produits en vracs ne se conservent pas longtemps !
Dans des contenants adaptés et aux bonnes conditions de conservations(précaution quant à l’humidité, la chaleur, la lumière…), les produits que vous achetez en vrac ont la même durée de vie dans vos placards que les produits emballés. Il y a des petites subtilités à connaitre comme les sirops qui sont sans conservateurs, donc à garder au frais pour une consommation dans les jours / semaines à venir.
D’ailleurs c’est plutôt bon signe non ? Parce que retrouver un sirop après 5 ans dans son placard et constater qu’il a la même odeur et le même aspect que « neuf », c’est pas ce qu’il y a de plus rassurant quant au naturel de sa composition …
Les recettes et produits sont testés et les fabricants ou producteurs calculent et testent la durée de vie de leurs produits en tenant compte de toutes les étapes de la vente en vrac : ouverture de l’emballage amont par le commerce, transvasement et stockage du produit dans un silo ou dans un bac à pelle, conservation du produit dans un contenant chez le consommateur. De notre côté, le respect des bonnes pratiques de la vente en vrac, en matière d’hygiène et de rotation des stocks, vous garantit une conservation optimale.
Alors ? Convaincu.e ?
Est-ce que cet article vous a fait voir le vrac autrement ? Rassuré ? Questionné ?
Vous aviez des idées reçues sur le vrac avant de lire cet article ?
Voilà! Nous avons répondu aux idées reçues sur le vrac que l’on peut entendre autours de nous, au quotidien.
Comme d’habitude, si vous avez d’autres idées reçues sur le vrac, n’hésitez pas à venir en discuter en boutique.
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