Après un peu de route en voiture et l’impression de faire un voyage dans le temps, nous arrivons au point de rendez-vous avec Simon, de Cidre Simon.
Son pressoir est installé sur une partie de terrain qui ne lui appartient pas où se trouve à la fois une maison d’hôte, des animaux, une école de chant, un jardin magnifique et un terrain chargé d’histoire : plusieurs blockhaus, souvent invisibles au premier coup d’œil, font partie du décor.
Contrairement à ce qui a pu se dérouler ici par le passé, le cadre aujourd’hui est idyllique.
Son pressoir se trouve tout au fond du jardin. En fonction depuis maintenant plus de 70 ans, il est toujours en parfait état de marche. Nous voyons bien les traces d’usure : La pomme s’oxyde et elle oxyde tout ce qu’elle touche, même les mains de Simon, durant chaque période de pressage.
Cette année, c’est 11 000 litres que Simon a pressé.
Tout commence avec le cidre brut et le demi-sec pour finir avec le doux et le cidre de glace.
Après une première clarification, un sous-tirage, deux mois et demi de fermentation et une filtration, Simon peut enfin mettre son cidre en bouteille et étiqueter lui-même ses bouteilles une à une.
Après le pressoir, nous reprenons la route pour aller voir le verger !
En pleine saison de pressage, c’est au volant de son petit tracteur que Simon fait l’aller-retour entre son verger et le pressoir.
Nous découvrons un endroit nature et sauvage.
Le vieux verger à 22ans. On trouve ici une dizaine de variétés qui représentent un peu moins de 1000 arbres.
Simon laisse volontairement pousser les hautes herbes afin que chacun y trouve son compte.
Ça grouille de vie ici aussi.
Toute pratique à ses conséquences.
Certains végétaux pouvant être considérés comme nuisibles sont en faite bénéfiques à la bonne santé des pommiers. C’est un joyeux bazar et c’est tellement loin de l’image du verger à l’herbe coupée à ras et très (trop ?) bien entretenu qu’on a habituellement en tête.
Ici c’est en laissant la nature tranquille que Simon prend soin d’elle. Attention, il veille tout de même au bon épanouissement de son verger.
Auparavant c’était des arbres à croissances rapides qui ont été planté pour entourer le terrain. Mais ceux-ci sont fragiles et au premier coup de vent, des branches menaces de se casser et de tomber.
Sur le long terme il est prévu de remplacer ces arbres fragiles par d’autres essences plus longues à grandir mais plus solides et sans danger ni pour les riverains, ni pour les pommiers.
Le soleil commence à baisser, la visite s’achève.
Simon a beaucoup parlé, il nous a beaucoup appris et nous lui en sommes reconnaissantes.
Nous espérons que la lecture de ces quelques lignes éveilleront votre curiosité.
Si toutefois vous souhaitez rencontrer Simon, sachez qu’il fait souvent le marché place des Halles le dimanche matin sur Le Havre.
Une dernière chose et non des moindre : Les bouteilles de cidre de Simon sont consignées !
Simon stock les bouteilles consignées qu’il récupère auprès de ses partenaires et toutes les 5000 bouteilles une entreprise de Reims est chargée de venir les récupérer afin de les nettoyer et de les remettre en circuit.
Et peut-être que dans les mois à venir un projet de consigne de bouteille similaire prendra vie dans la région … À suivre !
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