Il y a un an et demi, nous écrivions l’article « Le Bon Endroit, l’envers du décor » (lien ici). Nous y repensons beaucoup ces derniers temps car nous sommes toujours comme beaucoup d’autre dans une zone de turbulence qui dure depuis un moment. Cette période génère des moments de doute et de remise en question. Comment rester proche de ses valeurs qui nous animent depuis le début du projet ?
L’envers du décor – La suite
Le vrac et la bio
Notre projet initial a toujours été le vrac car nous partions du constat qu’il y avait bien trop déchets dans notre vie quotidienne. Cela n’avait pas de sens d’acheter des produits suremballés. Puis quand nous avons sélectionné les produits, nous nous sommes dirigées vers les meilleurs produits garantissant le respect de l’environnement et notre corps. Ce que garantit le label bio en valorisant une agriculture sans produit chimique et des produits naturels et authentiques.
Sauf qu’en discutant avec les clients, nous réalisons qu’acheter en vrac, bio et/ou local sonne souvent comme « acheter plus cher ». Cela nous chagrine car nous sommes vigilantes sur les prix que nous pratiquons souvent au détriment de notre rentabilité, mais le constat est là. Mais pourquoi ?
Les produits bio sont plus chers que les produits dits “conventionnels”
Pour vendre des produits certifiés bio, nous devons payer une certification et passer un audit annuel qui nous contraint à suivre une traçabilité de nos produits et au respect de l’étiquetage. De même que tous les producteurs et intermédiaires de la filière bio. Si nous vendions des produits non bio, nous n’aurions pas ce coût supplémentaire.
De plus, produire en bio demande plus de “contraintes” quant à l’utilisation de produits naturels et non de synthèse, et des procédés de fabrication requérant plus de main d’oeuvre amenant à des rendements plus faibles. Ce qui peut aussi impacter le prix.
Vendre des bons produits a un coût…
Le vrac est parfois plus cher que l’emballé
Il s’avère que le vrac bio est 10 à 15% moins cher que l’emballé bio. Car les producteurs bio jouent le jeu et propose leur produit moins cher lorsqu’il est acheté en gros conditionnement pour la vente en vrac. Mais le constat est différent pour les produits dits conventionnel et non bio souvent vendus plus cher en vrac qu’emballé.
Ce que l’on suppose c’est que la vente en vrac est dans l’ADN de la bio car cela favorise la réduction de déchets. Ils ont donc mis en place leur chaîne de conditionnement dans ce sens quand pour les produits conventionnels, cela met plus de temps (allez savoir pourquoi…).
Insensé non…
Le Bon Endroit est atypique car nous ne rentrons pas dans les codes de consommation “classique“. Notre boutique est à taille humaine, vous ne trouverez pas des rayons à perte de vue. Vous serez accueilli, conseillé et servi par l’une de nous trois (Andréa, Estelle et Sonia).
Nous pouvons continuer cette aventure grâce à vous, qui aussi croyez en une “consommation” hors de la norme. Lorsque vous venez achetez vos pâtes avec votre bocal ou votre lessive avec votre bidon, c’est un petit geste mais pour nous, c’est l’espoir que cela devienne la norme.